Politique française, décembre 2022

Décembre avec Noël en ligne de mire. Commence alors cette préoccupation des cadeaux à faire, quand les acheter, qui suppose de savoir qui l’on va inviter, ou chez qui l’on va aller.

Il s’agit aussi de se rappeler comment c’était en 2019, car 2020 et 2021 étaient des Noël conditionnés Covid. Qui fait que le gouvernement nous disait combien il fallait être à table, avec qui, ce qu’on avait le droit de faire et de ne pas faire. Mais c’est vrai qu’on ne nous a pas obligé sur les cadeaux que l’on devait faire. Cette année, en ce début décembre, sans doute que quelque chose se prépare, mais rien encore ne transparait.

Quelques indices cependant, qui se révèleront ou pas, et seulement au dernier moment. Peut-être juste des fausses pistes ? Possibles injonctions pour les fêtes de Noël ? Même pour la Saint Sylvestre ? À moins qu’il faille attendre 2023, pour que germent les conséquences de toutes les mal-mesures, qu’elles soient sanitaires, énergétiques, financières, climatiques ; que les promesses deviennent réalités à supporter. De l’épidémie de Covid déclarée par l’OMS, à l’épidémie de faillites, qui n’a besoin d’aucun organisme supra-national pour être annoncée ; elle se constate. En passant par les coupures d’électricité notamment.

En attendant sont égrenées des annonces. Des prolongations sans fin. Il serait question d’une neuvième vague de Covid, nous dit Borne. Qui nous sort sa recommandation du port du masque facial. Ce masque qu’elle a su si bien porter tout en vapotant dans l’hémicycle. Décidément le ridicule ne tue pas. Et même cela semble servir d’exemple à ceux qui les remettent ?

Autre obstination. Étant le dernier pays au monde à imposer la vaccination aux soignants – quel record ! – on aurait trouvé que cette « fierté » suffisait, que le torse de Macron avait suffisamment bombé, et qu’enfin pouvait cesser cette suspension des professionnels qui avaient dit non aux injections expérimentales. Quand partout ailleurs, ç’en était fini, que des excuses avaient été données, avec même le paiement des arriérés. Et pourquoi persiste-t-il donc ? Parce que « c’est une recommandation scientifique« *, dit-il ; « qui ne pourra être relevée que quand une autre recommandation scientifique dira de le faire. »

Une « recommandation scientifique » ? Cette mesure instaurée par Borne serait une « recommandation scientifique » ? Qui suppose  des scientifiques de quelles branches ? Qui recommanderaient, mais au nom de quoi, de supprimer toutes ressources à des professionnels et à leur famille. De quelle science parle-t-on ?

Cette impression de sable mouvant, qu’à chercher du sens dans du non-sens, fait s’enfoncer d’avantage et inutilement. Qui montre en revanche l’impunité qu’a ce chef de l’État français, à donner des raisons insensées aux Français.

Que penser de cette autre annonce, que Macron et Borne font de concert, qu’ils résisteraient aux demandes contraignantes pour lutter contre le réchauffement climatique**. Cela signifie-t-il qu’il n’y aura pas de contraintes imposées au nom d’une certaine vision de l’écologie, ou qu’à l’inverse les contraintes vont bientôt pleuvoir ; qui rappelle cette annonce de Macron qui ne rendra pas le vaccin obligatoire, quand a été mis en place très peu de temps après le pass-sanitaire, et la suspension/fin de droits à de nombreux professionnels. Mais rassurez-vous, pour le climat aussi, il sera question de « recommandations scientifiques ».manége danger

Le même manège désenchanté. Quand pourtant un caillou – une enquête ouverte par le Sénat – déjà apparu pendant la campagne présidentielle, mais mystérieusement évaporé, revient se présenter. Il s’agit d’irrégularités dans les comptes de campagne de Macron, celle de 2017 et de 2022, dans lequel est mêlé Macron et le cabinet McKinsey. Macron déclare avoir confiance en la justice pour tirer ça au clair, qu’il n’a rien à craindre. Au point même de n’être pas du tout fâché avec le Procureur qui instruit l’affaire, puisque ce dernier se retrouve invité à un pot amical à l’Élysée. De l’amitié nous montrant officiellement du flou du judiciaire dans sa séparation d’avec l’exécutif.

L’élection de Macron risque-t-elle d’être mise en cause si les comptes de campagne ne sont pas réguliers ? McKinsey, ce cabinet conseil déjà condamné par ailleurs, risque-t-il d’être condamné ? D’être écarté du pouvoir ? Ce cabinet qui a su si bien gérer la crise sanitaire, à savoir parfaitement la faire se prolonger. Mais qui va gouverner si ce cabinet n’est plus là ? Comment fera Macron sans lui ? Le temps de la justice fera sûrement que cela tiendra jusqu’en 2027. Quand après le deuxième mandat, Macron ne pourra plus se présenter.

Si, il pourrait ? Si Macron ne finit pas ce mandat-ci, il pourrait revenir. Parait-il qu’il y aurait une faille juridique***. Hypothèse suivante : Si après une dissolution de l’Assemblée, et donc de nouvelles élections législatives, si elles sont en sa défaveur, cela mettra le président du Sénat en intérim, jusqu’aux prochaines élections. N’ayant pas exercé ses deux mandats pleins, il pourrait ainsi se représenter pour un troisième mandat. Qui ferait que c’est possible. Et si Macron décide déjà de démissionner pour mieux revenir ?

Pour l’instant, même sans majorité absolue à l’Assemblée, les pleins pouvoirs sont conservés. Au 30 novembre 2022,  Borne a recourt une septième fois au 49.3 pour faire adopter définitivement le texte sur le budget de la Sécurité sociale. Pourquoi s’arrêter en si bon chemin, et ne pas agir ainsi pour réussir à privatiser les retraites des Français. Quand aussi Macron avait dit que jamais il ne toucherait à l’âge des retraites…

Que ne fera-t-il jamais auquel il faut s’attendre ?manège tradi

Plus que jamais le recours à notre mémoire est fondamental. Pour retrouver quoi décider par soi-même, des fêtes de Noël et de la Saint Sylvestre, et se prémunir pour faire face à des décisions qui nuisent à nos vies, de chacun et de tous.

images drapeauDes Aphorismes et cætera, Laurence Waki (le 1er/12/2022)

 

*« Les recommandations scientifiques » selon Macron : https://twitter.com/carene1984/status/1596204308969979906?s=21

**Selon « Le Monde » : Lutte contre le réchauffement climatique : Emmanuel Macron et Elisabeth Borne résistent aux demandes de mesures plus contraignantes : https://www.lemonde.fr/politique/article/2022/11/29/lutte-contre-le-rechauffement-climatique-emmanuel-macron-et-elisabeth-borne-resistent-aux-demandes-de-mesures-plus-contraignantes_6152067_823448.html#xtor=AL-32280270-%5Bdefault%5D-%5Bios%5D

***Macron en 2027 ? : https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/le-billet-politique/emmanuel-macron-pourrait-il-jouer-les-prolongations-8836015

 

 

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