Mois: juin 2020

Politique française, juin 2020

Diriger un pays reviendrait-il à jouer sur les mots ? Et simultanément miser sur l’amnésie des citoyens ?

Guerre / État d’urgence (encore !) / Pour votre sécurité /Protéger les Français /Quoi qu’il en coûte /Se réinventer… Que de mots ! Que de maux !

Avec cette conjugaison qui fait confondre futur et conditionnel, quand à l’oreille cela se confond ; pourrai, ou pourrais ? Serai ou serais ? Ferai ou ferais ?…

Que nous dit exactement le Président Macron ? Est-ce lui qui est perdu, ou lui qui veut que l’on s’y perde ? Dans les deux cas, les citoyens sont mis en suspens jusqu’à la prochaine « annonce »…

Que signifie sortir de ce nouvel état d’urgence, tout en prolongeant des mesures IMG_1718d’urgence ? Mais que ce ne serait que jusqu’au 10 novembre… Quoi que… Il est notamment question de maintenir les masques dans les transports, quand déjà les gens les retirent une fois rentrés dans les wagons… qui montrent déjà que ce n’est pas cela qui fait baisser la contamination. mais avec l’impact qu’on le garde sur soi en bandoulière, en dessous, ou au-dessus, c’est selon, au cas où, à cause de l’amende ! Traités comme des gosses, touchés au porte-monnaie, à défaut d’être informés, d’être convaincus.

Et dans la rue, il y a les pro-masques et les contre. Quand pourtant cela ne change rien, sauf pour ceux qui « croient » que… Quand même l’OMS, même des scientifiques ne le cautionnent pas. Et maintenant, le comble, un surplus de masques, quand il y a quelques mois, le monde médical pour lequel c’était indispensable, n’en avait pas !

La « mascarade du masque » pourrait se prolonger jusqu’au 10 novembre, peut-être, entre autres mesures, exceptionnelles certes, mais rassurons les soucieux des libertés individuelles aux abois, hors état d’urgence…

Comme si notre pays n’avait pas déjà un arsenal juridique suffisant pour assurer la sécurité des Français, qu’il fallait encore en rajouter, en réduisant surtout les principes fondamentaux de libertés individuelles qui permettrait dans l’hypothèse postulée, plus de sécurité, pour nous protéger… La belle démonstration du mieux est l’ennemi du bien.

Et du faire à tout prix, qui avait pourtant réduit la disponibilité du Président Macron à ce qui était réellement en train de se passer en France. Il s’est montré contre les grévistes qui défendaient les retraites, contre les Gilets jaunes, pro-réformes, pro-49,3. Mais ne pouvait se montrer contre un virus, qu’il n’a pas vu venir d’ailleurs, qui se moque bien qu’on lui déclare la guerre ! Qui du coup s’est répercutée sur les citoyens potentiellement récalcitrants à des directives floues, contradictoires et versatiles. Et ce jusqu’au probablement 10 novembre 2020… Mais il se pourrait que… et l’on pourra, et l’on pourrait ?… La réinvention du Président sans doute.

Mais avant, on va faire comme si, il ne s’était rien passé, et « en même temps« , faire avec le Covid-19, donc on va voter. On fait voter les citoyens, dont 52% disent/pourraient s’abstenir. Du faire encore, bien que les dés soient pipés du fait, du contexte qui entrave la réflexion et le libre choix, et du nombre restreint d’électeurs.

Perte du sens des mots, perte de la mémoire. Les effets collatéraux des mesures politiques, dont on dira que c’est à cause du Coronavirus qui aura bon dos. (si tant est qu’un virus puisse avoir un dos !).

images drapeauDes Aphorismes et cætera, Laurence Waki (le 10/06/2020)