Politique française, août 2018

L’affaire Benalla, avec sa pratique du sécuritaire musclée parfaitement décomplexée – dans la mouvance très actuelle des contrôles incessants de Vigipirate et consorts – ce Benalla, cette faille bien visible, peut-elle servir, servir le citoyen ?

Souhaitons qu’elle oblige le président Macron a plus d’humilité, à sortir du modèle de « père la vertu » qu’impose un complexe de supériorité qui le fait mépriser ceux qui craignent les lendemains précaires, qui se battent pour des bouts de chandelles.

Quel autre intérêt aurait cette affaire sinon ? Au jeu des règlements de comptes, rarement la vérité émerge. Et les fautes si peu réparées. Plus sûrement noyées dans le fatras des intérêts électoralistes du moment.

Le voilà M. Macron, lui aussi pris en défaut sur une situation pas très glorieuse ; espérant qu’elle lui donne une expertise plus juste des limites de tout à chacun. Rappelant que la volonté seule ne peut suffire pour quiconque.

Le vouloir n’est pas pouvoir, mais désir de pouvoir.

images drapeau Des Aphorismes et cætera, Laurence Waki (le 01/08/2018)

NB : un rappel s’impose sur la responsabilité du président de la République, puisqu’il s’est déclaré « responsable » dans l’affaire Benalla. En France, il ne peut être responsable :

La révision constitutionnelle du 23 février 2007 a clarifié le statut du président de la République et ses responsabilités pénale, civile et administrative. Ainsi, le Président « n’est pas responsable des actes accomplis en cette qualité » (art. 67). Cette irresponsabilité est absolue et permanente : elle est valable à la fois dans les domaines politique, pénal, civil et administratif, et aucune action ne peut être engagée contre le chef de l’État pour des actes accomplis en qualité de Président, même après la fin de son mandat.

(Source : http://www.vie-publique.fr/decouverte-institutions/institutions/fonctionnement/president-republique/role/qu-est-il-responsabilite-penale-civile-administrative-du-president-republique.html)