Je suis Charlie, une dérive ?

Comme c’était beau toutes ces pancartes qui revendiquaient d’un seul homme, « Je suis Charlie« . Cette union demandée par François Hollande qui n’aurait jamais pu s’attendre à une telle réussite. Tous ces gens qui attendaient pour avoir le dernier numéro de Charlie Hebdo, « Vous en recevrez d’autres aujourd’hui ? », « Vous pensez que vous en aurez d’autres demain ? ». Ils ne savaient pas mais ils pouvaient prendre votre nom pour le réserver, comme ça c’était plus sûr, mais seulement un par personne. Et puis le deuxième mercredi, une X^ième réédition qui faisait qu’il n’y avait plus les premières grosses files d’attente, mais qui remportait toujours autant de succès, la pile placée sur le comptoir diminuant à vue d’œil. Si je ne l’ai pas pris, c’est que je l’avais déjà eu ; de façon surprenante d’ailleurs.