Coronavirus, quid du pire…

Coronavirus en France – stade 3.

Lutter pour la santé au mieux, contre la panique et le catastrophisme. Le confinement ne peut durer. Qui suppose des mesures orientées sur l’ouverture des soins, d’informations mises en perspectives, et non à donner des nombres de gens contaminés, ce qui ne signifie absolument pas la gravité ni la mort, mais met dans une terrible impuissance.

Rappelons les erreurs de la Canicule de 2003 en guise de leçons, avec ses 25.000 morts. Ici c’est 127 décès. Qui peuvent augmenter bien-sûr, qui devraient surtout enclencher que soient enfin réorganisés les hôpitaux, les tarifications, à sortir d’une rentabilité malsaine qui ne peut avoir cours, en terme de santé ; en somme tous ces dossiers réclamés par le personnel hospitalier mais mis en attente depuis des années, qui maintenant sont urgents et vitaux.

Faire de la France une ville morte ne fera pas disparaître le virus, s’il fait baisser un temps les chiffres. Même si le réflexe de rester chez soi quand on est malade devrait déjà s’imposer pour un simple rhume, ou une grippette. Une responsabilité qui s’impose aujourd’hui. Qui serait bon qu’elle perdure. Mais les employés consciencieux ont-ils le choix d’habitude ? Qu’éviter de contaminer ses proches quels que soient les lieux devrait pourtant aller de soi.

Une épidémie peut-elle ainsi rappeler l’essentiel ? De la santé et du civisme ?

Sans céder au fatalisme, la maladie, de surcroît la mortalité ne peuvent être niées et font parties de nos vies normales. Si tout doit être mis en œuvre pour permettre la santé, et éviter les morts prématurés, empêcher les citoyens de vivre, les amener à se cloîtrer, doit s’envisager de façon provisoire et avec l’assurance que cela ait une répercussion qui en vaut la peine ; avec des réévaluations permanentes et les résultats obtenus diffusés. C’est plus que limiter la contagion que cela doit permettre.

L’incertitude ne justifie pas la coercition. Ni même le principe de précaution.

L’inquiétude me gagne… Mais pas celle de la maladie…

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Le pire à craindre n’est pas tant l’épidémie, que la réaction face à elle ; et notamment les décisions politiques pour y faire face. De celles qui créent plus de répercussions, voire seront plus dangereuses sur les personnes et sur un plus long terme, que le mal initial.

dessin coup de poingÀ CHAUD – Laurence Waki (le 16/03/2020)