Politique française, septembre 2022

Une rentrée 2022 qui pousse à la nostalgie d’autres rentrées, avec d’autres promesses. Comme celles de cette campagne de 1981, où Myriam se dévêtant sur des affiches 4×3 faisait dire à l’affichiste Avenir qu’il tenait ses promesses. Une campagne que l’on pourrait qualifier d’aguicheuse, mais qui donnait à ce mois de septembre, une prolongation des vacances d’été ; de cette inconscience un peu coquine, qu’aucun automobiliste de cette époque n’a pu oublier.

Quand tenir ses promesses est habituellement rassurant, augure un meilleur avenir, celles de Macron qui annonce toujours ses méfaits à l’avance, lui qui nous avait annoncé la guerre, bien qu’aussi abstrait que terrifiant, n’a-t-il pas su bien tenir ses promesses, nous révélant encore aujourd’hui, son caractère concret de mesures restrictives dans notre quotidien à tous. Hier le sanitaire qui semble ne jamais tout à fait finir, et désormais tambour battant, l’énergétique. Un mot qui encore il y a quelques semaines n’enclenchait aucun stress, aujourd’hui sonne comme notre fin prochaine.

Après un été qui certainement ressemblait presque à celui de 1981. De Myriam à Macron sur son jet ski, sur fond de « Sea, sex and sun », de Gainsbourg, on aurait pu croire que nous allions retrouver la direction nos vies respectives ; à déjà cicatriser. Qui semblait à portée de main…

À l’image,

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Au son,

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Mais fin de la pause estivale, nous dit Macron. Sauf pour les Parlementaires (sic!). Pour une rentrée sous le signe de l’anéantissement ? Qui sait ? Quand celui a la tête du pays ose annoncer son propre échec comme un constat qui ne lui appartient pas, à savoir pourtant de nous rendre compte du résultat de son « action politique », précipitant notre pays dans la ruine, qu’il exprime au travers d’un « nous vivons la fin de l’abondance ».

Par ailleurs l’on peut s’interroger sur la notion même d’abondance. Combien de Français aujourd’hui vivent-ils dans « l’abondance », quand nombreux sont ceux qui se privent depuis des années. De l’inquiétude que peut soulever son ignorance du terrain qui ne peut permettre à un Président d’agir de façon juste, de prendre des mesures appropriées.

Quand en plus, il n’est nullement question d’un chef de l’état qui va se battre pour son pays. À l’inverse même, et que fait-il ? Rien. Il exige que ce soit les Français qui se restreignent,

Gaspi 1979

Gaspi en 1979, incombant aux citoyens de faire la chasse au gaspi…

et fait dire par Borne – toujours pas suspendue ! – que les entreprises françaises doivent se rationner d’elles-mêmes, sinon l’État sévira, punira… Une mise au ralenti, pour une prochaine nouvelle mise à l’arrêt ?

Quand de surcroît est amalgamé « changement climatique » avec faute de gestion pour l’approvisionnement énergétique du pays, par Véran à son nouveau poste, en « qualité » de porte-paroles. Ces mêmes qui obtiennent avec un tel succès de nous maintenir en crise, de la crise sanitaire à la crise climatique, en passant par la crise énergétique

Ne sont-ce pas eux les insouciants ? Eux qui ne gouvernent pas ?

Macron, tel un joueur compulsif qui a dilapidé tous ses avoirs, et qui demande, exige de nous citoyens, de nous priver, de nous sacrifier, présentant la situation de pénurie comme étant indépendante de ses propres méfaits. Même que nous et les générations futures recouvrent ses dettes.

D’aucuns diront que ses dires du 24 août, lors du Conseil des ministres de la rentrée, ont été suivis de nouveaux outils, tels ce Conseil de Défense énergétique, et ce Conseil National de la Refondation… Encore plus aguicheur que les affiches avec Myriam, et nul ne peut ignorer l’absence de nouveauté. Qu’il s’agit surtout de réunir des gens qui soutiendront toutes les injonctions d’un seul. Comme ce très récent « conseil scientifique », l’ancien à peine dissout et de fait ressuscité avec ce même nom, qui a démarré ce 2 septembre.

Concernant ce Conseil qui sera lancé ce 8 septembre, se servant de l’acronyme CNR* – pour aller de pair sans doute avec le mot « Renaissance » que s’est approprié Macron – mais qui ne fait pas d’émules. Et même suscite du rejet. Signe qu’enfin certains Politiques ont appris à leur tour à dire « NON » à Macron ? Qu’on ne peut qu’espérer qu’ils ne s’arrêtent pas à ce refus-là, qui ne serait que purement symbolique.

Que nombreux sont les citoyens qui ont permis, et permettront cette bascule-là, non cette grande bascule que voudrait Macron, mais celle qui fait prendre conscience que les Français en refusant ce qui détruit le pays, notamment ce pass-carbone au prétexte écologique, mesure déjà claironnée, qui n’est que de l’écologisme à visée liberticide, ont le pouvoir de contraindre un gouvernement à se rappeler à ses obligations, à ses devoirs et à ses responsabilités vis-à-vis des citoyens.

Et faire s’en retourner Macron sur son Jet ski. De là à ce qu’il souhaite s’investir à son tour dans la campagne d’affichage à la place de Myriam, n’est pas un souhait que je souhaite prononcer…

images drapeauDes Aphorismes et cætera, Laurence Waki (le 5/09/2022)

*Sur le CNR, le vrai : https://laurencewaki.wordpress.com/2022/05/20/le-cnr-source-dinspiration-ou-mystification-politique/

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