Retour en démocratie ? Ce serait le message envoyé au vu des résultats des élections législatives de juin 2022. Macron 2 n’a plus la majorité absolue à l’Assemblée Nationale.
Un tournant ?
Effectivement pour preuve ce premier résultat de ce 12 juillet 2022, ne validant pas un projet de loi présenté par Élisabeth Borne au Conseil des ministres le 4 juillet en procédure accélérée ; ce projet d’un gouvernement qui s’entête à vouloir remettre le pass sanitaire, d’abord à « petite » dose – aux frontières hexagonales, à l’étranger mais aussi pour la Corse, et les territoires d’Outre-mer – à réentrouvrir pour recommencer partout ce qui n’est que du coercitif pour régimenter les Français. Reste à savoir ce qu’il en sera fait au Sénat. Mais une brèche s’est ouverte.
Enfin un changement, un vrai. Pas celui annoncé par Macron en guise de remaniement ministériel. Pour qui le changement aura été de reprendre les mêmes en les changeant de poste. La démission de Borne a été refusée. Nous retrouvons notamment Véran, ancien ministre de la santé, devenu porte-parole du gouvernement.
Au ministère de la santé, Brigitte Bourguignon qui assimile le port du masque facial à du civisme nommée en mai, battue à l’élection législative, qui visiblement n’a pas convaincu, a été remplacée par François Braun. Loin d’apporter un regard neuf, qui rappelle plutôt la typologie Castex. Le grand public ne le connaît pas, mais il s’est déjà attaqué à promouvoir la rentabilité dans l’hôpital public, faisant de la santé un produit manufacturé et non une nécessité éminemment vitale.
Est-ce lui qui a conseillé Macron quand ce dernier affirme qu’il s’agit désormais d’instaurer une seule santé pour tous ? Uniquement la médecine allopathique dont les remèdes ne peuvent être qu’issue de l’Industrie Pharmaceutique. Et niant la médecine individualisée qui suit l’évidence que chaque individu est différent, a des besoins différents et réagit différemment. De l’ignorance ou du mépris ?
Ici, déjà l’ignorance de ce « nouveau » ministre, qui remet un masque sur son visage, pour sans doute masquer cette nouvelle réalité – voire se masquer cette nouvelle réalité – que le gouvernement n’a plus la majorité absolue, que ces annonces ne sont désormais que cela, mais annonçant son calendrier de mesures comme déjà en place.
Un tournant ?
Juillet est surtout le dernier mois de l’état d’urgence sanitaire prenant fin ce 31 juillet 2022. C’est aussi l’occasion pour certains de voir concrètement que cet état d’urgence, et les mesures qui en découlent, n’ont aucun effet sur un Virus, quand il ne sera plus ! La sortie de l’illusion du bien-fondé de toutes ces mesures, qui va réveiller ceux qui y croyaient encore… Malgré une reprise médiatique sur ce sujet, qui voudrait associer un retour dans les tabloïds avec un retour épidémique, quand un virus ne peut disparaître, que seul son effet peut être changé.
Un tournant ?
Du moins un possible effet boule de neige. Qui peut s’illustrer avec la sortie par le journal Le Monde de l’affaire Uber qui met en cause Macron.
Serions-nous à l’aube d’un grand changement, où Macron 1 placé en Président omnipotent, se croyant omniscient va, en tant que Macron 2, devoir devenir un vrai Président d’une démocratie, quand les contre-pouvoirs reprendront leur droit ?
En attendant la France, donc les Français vont déjà devoir éponger les factures de toutes les mal-mesures coûteuses voire ruineuses, pas seulement celles dites sanitaires, de son premier mandat. À défaut de décisions économiques saines, parce que nous nous sommes retrouvés à signer un chèque en blanc à un gouvernement qui a oublié le qualitatif, se réfugiant dans le chiffrable, même dans le binaire 0.1.
Un premier tournant, dont il est bon de se réjouir pour supporter dans nos vies le poids des mauvaises décisions économiques, et se donner les possibilités de permettre d’autres tournants, qui nous éloigneront ainsi de la mise à l’écart de notre propre gestion de notre pays.
« L’Économie est une science humaine ; la croyance à vouloir la quantifier, à la faire science dure la rend inhumaine. » LW
Des Aphorismes et cætera, Laurence Waki (le 13/07/2022)
Le site de Laurence Waki 
Merci chère Laurence.
A mon niveau de réflexion je souhaiterais dire que nous sommes à un tournant important de la vie d’une vieille nation.
En effet, Apres un quinquennat Macron, sa réélection et un parlement divisé au gré des sujets, un scénario catastrophe s’annonce pour la France.
Des ruptures d’approvisionnement en énergies vont désorganiser complètement nos activités industrielles et commerciales.
Des usines vont fermer, et cela a déjà commencé en Allemagne.
Le chômage va s’envoler, tout comme l’inflation, qui va devenir hors de contrôle.
Un chaos indescriptible va s’installer en France et les Français manqueront de nourriture, de chauffage et d’électricité, notamment.
Le risque d’un effondrement civilisationnel est plus que probable, cet hiver.
C’est la situation à laquelle nous aura mené l’alignement de Macron sur l’Otan.
L’urgence aujourd’hui serait de censurer le gouvernement et de le mettre hors d’état de nuire.
C’est un chemin difficile, mais qui permettra avec de nouvelles élections présidentielles de mettre les souverainistes au pouvoir, pour retrouver le chemin de la paix, et de la prospérité et éviter l’effondrement.
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Merci Christian pour ton commentaire, qui m’amène à apporter quelques précisions sur ce qui sous-tend mes articles politiques.
Censurer le gouvernement ? Si je suis en mesure de pouvoir le faire, bien sûr.
Mais en tant que citoyen et aux citoyens auxquels je m’adresse en particulier, ils n’ont pas ce moyen là. En revanche ils peuvent voir et transmettre ce qui nous rapproche de ce que devrait être un fonctionnement démocratique. Remettre le curseur à sa juste place.
Si l’on peut s’attendre très prochainement à des difficultés économiques, à titre individuel notamment, l’important est de pouvoir agir, et non d’anticiper un chaos qui risque de faire baisser les bras même aux plus téméraires d’entre nous. Et d’encourager à la passivité à attendre de nouvelles élections ; quand à l’inverse j’écris afin que chacun puissent retrouver son propre pouvoir politique de citoyen. LW
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Doit on se réjouir de cette première demi victoire.
Demi, car tout le texte aurait du être rejeté, et les exclus ou suspendus, quant à eux auraient dû être tous sans exception réintégrés, indemnisés et avoir reçus mille excuses.
J’attends de voir le stratagème qu’utilisera ce faux gouvernement pour passer cette fois par la fenêtre.
Je crains le pire.
Merci, chère Laurence, pour cette jolie peinture de notre moins jolie actualité.
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Merci Vincent de rappeler que ces petits « non », ne sont pas une victoire.
Pourtant ils font du bien parce qu’ils font contraste dans ce flot ininterrompu de ces dernières années, non de « oui », mais d’acceptation en mode pilote automatique, quand encore ces « représentants » des Français étaient présents dans l’Hémicycle.
Une terrible routine enfin un peu freinée. Mais loin d’être brisée.
Alors se réjouir béatement, évidemment non, mais ne pas se décourager, le pire n’étant jamais certain.
Ne pas se décourager et croire au possible, signifiant se redresser et agir. Qui commence par reprendre son pouvoir personnel avec la conscience d’en avoir un. LW
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